Cela fait maintenant quelques années que j'ai découvert l'excellent blog zenhabits.net de Leo Babauta. J'ai vite adhéré à sa philosophie et je me suis mis à régulièrement retourner sur son blog. Babauta prone la simplicité :
"Zen Habits s'agit de trouver la simplicité dans le chaos quotidien de nos vies. Il s'agit de dégager l'encombrement afin que nous puissions mettre l'accent sur ce qui est important, de créer quelque chose d'étonnant, trouver le bonheur."
Ce personage très célèbre dans le blogosphère est pour moi une source majeur d'inspiration et je me suis naturellement penché sur les éléments qui ont façonné sa philosophie. Et c'est parmi les livres qu'il recommande que je suis tombé sur celui qui allait m'introduire à la méditation:
Mindfulness in Plain English est un guide pratique de la méditation Vipassana écrit par le vénérable Henepola Gunaratana. C'est un "How to" qui explique simplement pourquoi et comment pratiquer la méditation. La méditation décrite ici est celle du Bouddhisme, elle descend donc directement des enseignements du Buddha. Intrigué je me lance dans une recherche passionnante d'information sur le Bouddhisme. J'apprend que c'est une religion où il n'est pas question de croyance et de vénération envers un entité divine. De formation scientifique, j'ai toujours été très peu croyant et très peu pratiquant et je m'associe finalement assez facilement à la philosophie du Bouddhisme.
Des recherches plus approfondies me convainquent des bienfaits de la méditation et je décide de m'y mettre. La curiosité de m'engager dans cette nouvelle expérience dépasse largement ma dose de scepticisme sur le sujet - je garde un esprit ouvert et je me permet de douter de ma motivation à m'y investir totalement.
Arrivé au milieu de ma lecture du livre, j'ai les connaissances suffisantes pour commencer à méditer. Je n'ai pas besoin d'objets spirituels, d'encens, de musique de relaxation ou autres, il suffit juste d'un endroit calme et peu bruyant. C'est alors qu'un jour de retour du boulot, je m'assis sur le rebord de mon lit, le dos droit et je me détend. Je porte mon attention sur ma respiration qui est l'objet de concentration préconisé. Le premier sentiment qui survient est celui de l'apaisement. Je ressens un soulagement physique et spirituel, je ressens la tension diminué et mes muscles se détendre à chaque expiration. Mais très vite les premiers défis arrivent, je commence à penser à des problèmes, des événements qui sont survenus pendant la journée. Armé de techniques que je viens d'apprendre, je m'attache à systématiquement retourner ma pensé sur ma respiration. Maintes fois ma conscience diverge vers d'autres pensés, maintes fois je la ramène à ma respiration.
De temps en temps je constate des pensés reliées au monde physique: une contraction du mollet, des picotements qui naissent dans le bas du dos, le dos qui commence à se relâcher. Calmement et sereinement je prend conscience de ces événements, leur effets et leur fin éventuelle. La méditation à mon niveau se résume à savoir gérer ma pleine conscience pour constater les divergences de mon attention, de ne pas les alimenter mais de les observer sans y prendre part - et une fois qu'elles s'en vont, de retourner sur ma respiration.
Et plusieurs fois j'ai eu envi d'arrêter plus tôt que prévu, de me décourager, de me dire : "La méditation ça n'apporte rien, c'est trop dur, je ne vois pas les bienfaits de la méditation." La solution est encore une fois la pleine conscience. Cette technique permet vraisemblablement d'annihiler toute sentiments de frustrations, désespoirs, doutes, etc... Et je dois dire qu'une fois qu'on le fait bien, ça à l'air de marcher... La méditation est dur, aussi dur qu'un régime amaigrissant, aussi dur que de faire du sport régulièrement. Elle requière de la discipline.
Il est encore tôt pour que je puisse faire un retour sur les bienfaits de la méditation. Je voudrais pouvoir clairement dire que la méditation a transformé ma vie, que je me sens mieux, que j'ai trouvé des solutions à tous mes problèmes. Je manque pour l'instant la perspicacité d'observer et de constater les hypothétiques bienfaits de ma méditation. J'espère cependant m'y appliquer régulièrement pendant au moins 6 mois pour pouvoir répondre à tous ces incertitudes.
On y croit!
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